Ecrit et interprété par Patrick Sapin
Mise en scène Hélène Grange
Création lumière: Matthieu Lacroix
Coproduction: La Tribu Hérisson et Théâtre l'Allégro - Miribel
Avec le soutien de la SPEDIDAM
On reconnait la chanson !
On reconnait la chanson ?
Cet air qui entre par une oreille et par l’autre s’en va
Cette petite chose insignifiante qui nous trotte dans la tête des journées entières
Cette mélodie qui dès qu’elle a fait lalala, déjà elle n’est plus là
Celle qui nous rappelle notre enfance, l’odeur du café, la couleur de tes yeux
Celle qui nous dit je t’aime, ti amo, ich liebe dich, I love you
Celle qui, comme orpheline, n’a jamais eu de paroles
Celle qui à peine susurrée nous embrume le coin de l’œil…
Avec "On reconnait la chanson", Patrick Sapin, artiste tricoteur d’histoires abracadabrantesques et musicien polymorphe, nous fait partager les pérégrinations de cet instrument improbable qu’est le soubassophone.
Seul en scène, il malmène, câline, étrille, apprivoise l’imposant gastérophone, explore le beau monstre de l'embouchure au pavillon pour extraire de cet instrument de musique bien souvent relégué aux habituels pompompompom des fanfares de rue les mélodies les plus inattendues et que bien peu de gens peuvent se vanter d’avoir entendu sortir de la gueule du colossal aérophone.
Même sans les paroles et malgré quelques maltraitances éoliennes, on reconnaitra les chansons d’Edith Piaf, Charles Aznavour, Joe Dassin, Dalida, Gainsbourg, Maxime Le Forestier, Michel Legrand et aussi les mélodies de Bach, Charlie Parker ou Tony Murena….
Face à un tel instrument, souvent, les remarques et les questions fusent : « Oh un hélicon !!! » « C’est lourd ? Combien ça pèse ? Il faut avoir beaucoup de souffle… » Ou mieux encore : La petite fille : « Regarde papa, la grosse trompette… » Son papa : « Mais non Marie-Zoé, c’est un hélicon… »… Moi : « Non cher Monsieur, ceci n’est pas une pipe et encore moins un hélicon… Ceci est un soubassophone ! Son papa : « Viens Marie-Zoé, maman nous attend… » Etc …etc… Bien…
Devant tant d’interrogations, ce spectacle devient donc aujourd’hui indispensable …